Intermittence III: En apparence c'est un chaos et pourtant il y a un ordre demi-caché. Au "Sud-est" du centre du tableau, un nombre de "cartes" carrées (apparemment rectangulaires) semble tourner dans le sens de l'horloge. Cette formation en mouvement figé - en fait, un tourbillon - représente un élément presque figuratif dans l'apparent désordre de la totalité de l'image. L'image entière est-elle abstraite? Oui et non: on ne trouve pas de figures concrètes - et pourtant le tourbillon "cyclone" est un élément de la réalité. Cela signifie que le contenu de ce tableau est ambigu. En tous cas, nous trouvons ici un espace presque plat, en deux dimensions, mais pas totalement, car les cartes se superposent partiellement et cela donne l'illusion d'une troisième dimension.
Les couleurs du tableau, noir, rouge, ocre-orange, gris et blanc, évoquent l'art japonais: l'exclusion du vert caractérise un nombre de rouleaux de l'époque Heian (Kyoto, XIIe au XIVe siècle).
Bien que les cartes soient carrées, une illusion optique cause un déséquilibre à l'intérieur de ces formes: des rectangles en couleur, compris dans les carrés, sont un peu déplacés, à droite ou à gauche; notre perception enregistre les rectangles et non pas le carré de base. Les déplacements provoque l'illusion d'un mouvement figé, les détails du tableau semblent osciller, tandis que l'ensemble reste fixe.
Intermittence II: Les éléments sont les mêmes, les couleurs ont changé : le rouge est absent, remplacé par le jaune. Le tourbillon "Sud-est" a disparu, à la place existe une nouvelle formation : du coin "Sud-ouest" au coin "Nord-est", une ligne presque cachée divise la surface - cette diagonale n'étant pas dessinée réellement - ce sont les éléments en carré-rectangle qui s'agencent dans un ordre, produisant quasi furtivement la dissection de l'image.
György Ligeti
Hambourg, mai 2002
Intermittence XXXV : En apparence c'est un chaos pourtant il y a un ordre demi-caché.
Présence d'une droite transversale partant du Sud Est allant vers le Nord Ouest, créant ainsi deux secteurs, le secteur droit et le secteur gauche.
Le tableau est constitué de carrés, "cartes" carrées (5x5 cm) contenant des rectangles.
La présence des rectangles provoque une illusion d'optique qui fait que notre perception enregistre les rectangles et non le carré de base.
Les rectangles compris dans les carrés sont un peu décalés à droite ou à gauche, ce qui provoque l'illusion d'un mouvement figé, les détails du tableau semble osciller tandis que l'ensemble reste fixe.
La composition contient également un certain nombre d'espaces blancs qui en constituent, en quelque sorte, la respiration.
Les dimensions de ces carrés blancs diminuent en direction du centre, ce qui crée un effet de profondeur et d'éloignement.
La superposition partielle des "cartes" carrées à l'apparence rectangulaire provoque de légers effets de perspective et de mouvements rotatifs, donc illusion d'un espace tridimensionnel alors que les formes utilisées sont toutes à deux dimensions. (Carrés, rectangles).
Au Nord Ouest de la composition, parallèlement à la droite transversale presque invisible, une succession d'espaces blancs donne l'illusion d'un mouvement ascendant.
Intermittence XXIII : En apparence c'est un chaos et pourtant il y a un ordre demi-caché.
Au Sud-est du centre du tableau, un nombre de "cartes" carrées (apparemment rectangulaires) semble tourner dans le sens de l'horloge. Cette formation en mouvement figé -en fait, un tourbillon- représente un élément presque figuratif dans l'apparent désordre de la totalité de l'image.
L'image entière est-elle abstraite ? Oui et non : on ne trouve pas de figures concrètes -et pourtant le tourbillon "cyclone" est un élément de la réalité. Cela signifie que le contenu de ce tableau est ambigu. En tous cas, nous trouvons ici un espace presque plat, en deux dimensions, mais pas totalement, car les cartes se superposent partiellement et cela donne l'illusion d'une troisième dimension.
Bien que les cartes soient carrées, une illusion optique cause un déséquilibre à l'intérieur de ces formes : des rectangles en couleur, compris dans les carrés, sont un peu déplacés, à droite ou à gauche ; notre perception enregistre les rectangles et non le carré de base.
Les déplacements provoquent l'illusion d'un mouvement figé, les détails du tableau semblent osciller, tandis que l'ensemble reste fixe.